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Réalisation
Mariette Monpierre
et
Michel Reinette
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Production
Marie-Pierre Bousquet
Musique originale Fred Deshayes
Avec Estelle-Sarah Bulle, Jocelyn Akwaba Matignon, Francis Ramade, Émile Matignon, Pierre-Jude Boucher, Simone Schwarz-Bart, Gustav Michaux-Vignes, David Eliezer, Christian Viviès, Nathalie Boucher, Cécile Boucher, Agnès Boucher, Joséphine Boucher, Adose Fausta, Marie-Michelle Hildebert, Sylvie Jean-Baptiste
Avec la voix de Greg Germain
Soutien CNC, région Guadeloupe en partenariat avec le CNC
Product Description
Derrière ce titre, Michel Reinette et Mariette Monpierre ont voulu raconter une aventure humaine engendrée par l’époque coloniale aux Antilles, et en Guadeloupe en particulier.
À une quarantaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre, les Grands Fonds abritent une communauté discrète mais singulière : les Blancs Matignon. Leur histoire, unique en son genre, mérite d’être racontée.
Ces descendants d’anciens colons, appelés « Petits Blancs » pour les distinguer des békés plus fortunés, se sont installés dans cette enclave depuis la fin du XVIIIe siècle, après la première abolition de l’esclavage en 1794.
Jusqu’aux années 1960, la communauté vivait en retrait, préservant son identité à travers un isolement volontaire. Cet îlot de notoriété blanche, au cœur d’une société majoritairement noire, a favorisé une endogamie marquée, souvent stigmatisée dans la littérature et les guides touristiques pour ses conséquences liées à la consanguinité.
Le récit prend vie à travers deux personnages liés à cette communauté : Jocelyn Akwaba Matignon, artiste-peintre, dont la mère est issue des Blancs Matignon et le père, un homme noir de Pointe-à-Pitre ; et Estelle-Sarah Bulle, écrivaine, qui évoque les Grands Fonds dans son roman Là où les chiens aboient par la queue et sa grand-mère, Estelle-Eulalie, ancrée dans cette région.
Les réalisateurs donnent la parole aux Blancs Matignon du Moule, sans artifice ni jugement, pour montrer comment les cicatrices de l’histoire peuvent s’effacer dans une vision commune de l’avenir.
Dans les Grands Fonds, si quelqu’un vous guide aimablement, ne vous attendez pas à connaître le nombre exact de ces habitants. Personne ne se risquerait à un chiffre car le métissage que l’on y voit désormais, et la volonté de se fondre dans le moule du pays, vous feront entendre que vous êtes en présence des Derniers Blancs Matignon de la Guadeloupe.
